Prévention des allergies alimentaires chez le jeune patient : conseiller les familles à risque

risque d'allergie

Plusieurs facteurs de risque d’allergie alimentaire sont hors de notre contrôle, pourtant la science commence à fournir des réponses sur la prévention de cette condition. Dans ce contexte, les conseils fournis par un professionnel de la santé pourraient, dans certains cas, contribuer à réduire les risques que son patient développe une allergie alimentaire.

Dans cette courte capsule s’adressant aux professionnels de la santé, l’allergologue Dre Émilie Proulx énonce les facteurs de risque auxquels il faudra être particulièrement attentif et les conseils indispensables pour les jeunes familles.

Visionnez notre capsule de moins de 3 minutes, destinée aux professionnels de la santé  : 

1. Allergies Québec : Quels sont les facteurs de risque pour le développement d’une allergie alimentaire?  

Selon un consensus publié en 2021, les nourrissons présentant de l’eczéma sévère courent le plus haut risque de développer une allergie alimentaire. D’autres facteurs de risque incluent : une allergie alimentaire déjà connue, de l’eczéma et des antécédents familiaux d’atopie chez les parents, définie par la présence d’eczéma, d’asthme, d’allergie alimentaire ou de rhinite allergique. 

2. Allergies Québec : Sur le plan alimentaire, quelles mesures peuvent être prises par les parents pour réduire le risque d’allergies alimentaires chez leurs enfants?  

On recommande maintenant d’introduire des aliments contenant des arachides et des œufs chez tous les nourrissons, autour de 6 mois ou avant, dès l’introduction des aliments. Pour les enfants à haut risque d’allergie alimentaire, précisons que l’introduction devrait avoir lieu dès que l’enfant tolère les aliments solides sans refus. 

 On recommande également de ne pas retarder délibérément l’introduction des autres allergènes prioritaires dans l’alimentation du bébé et de s’assurer qu’il mange une variété d’aliments. 

3. Allergies Québec : Est-ce qu’un enfant à risque doit passer un test d’allergie avant l’introduction des allergènes? 

Les tests cutanés et sanguins ne sont pas nécessaires avant d’introduire les allergènes, même pour les enfants à risque. 

D’abord, avant l’introduction des allergènes, ces tests donnent un haut taux de résultats faussement positifs, qui retarderaient l’introduction de ces aliments sans raison valable.  

De plus, bien qu’une grande proportion des réactions allergiques survienne à la première introduction chez les enfants à haut risque, la majorité des premières réactions sont limitées à la peau et ne requièrent pas l’administration de l’auto-injecteur d’épinéphrine. 

L’enfant qui présente un eczéma non contrôlé risque d’être sensibilisé à des particules d’allergènes qui pénètreraient dans son système par des plaies à vif, plutôt que par la bouche. 

Pour réduire le risque que le système immunitaire identifie l’aliment comme étant dangereux, la première exposition aux aliments devrait se faire oralement, dès que l’enfant est prêt. 

Être attentif aux facteurs de risque d’allergies alimentaires permettra de fournir des conseils adaptés aux familles des jeunes patients. 

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