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Les Allergies saisonnières

Rhume des foins

La rhinite allergique saisonnière (aussi connue sous le nom de « rhume des foins », ou « allergies saisonnières ») est une allergie aux pollens présents dans l’atmosphère et généralement transportés par le vent. Elle cause une inflammation de la muqueuse nasale et occasionne des symptômes chez les personnes sensibilisées.   

Chez les individus souffrant de rhinite allergique, les anticorps de type immunoglobuline E (ou IgE) reconnaissent les pollens allergènes et activent les mastocytes, qui déclenchent une réaction inflammatoire en libérant plusieurs médiateurs (histamine, tryptase, leucotriènes…) menant à l’apparition des symptômes classiques de rhinite.  

Alors que la rhinite allergique peut être présente à l’année, la rhinite allergique saisonnière se manifeste seulement durant une ou plusieurs saisons spécifiques, déterminées par la saison pollinique des végétaux auxquels le patient est sensibilisé.  

Dans cette page

Prévalence et facteurs de risque d'allergies saisonnières

La prévalence de la rhinite allergique saisonnière est en augmentation depuis les dernières décennies. Ce serait le cas ici au Canada, mais également à l’échelle mondiale. Plusieurs études semblent associer ce phénomène aux changements climatiques. En effet, ces derniers auraient un impact sur les espèces végétales responsables de la rhinite allergique saisonnière, les principaux effets observés étant l’augmentation de la production et de l’allergénicité du pollen ainsi que l’allongement de la saison de croissance. La pollution atmosphérique aurait aussi sa part de responsabilité; elle stimulerait la croissance des plantes ainsi que la production de pollens, tout en accélérant la dégradation de leur structure, permettant une plus grande libération des allergènes.  

Les données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population de 2014-2015 nous indiquent qu’environ 1 personne sur 5 manifeste des symptômes d’allergies aux pollens au Québec, avec une proportion plus élevée de femmes que d’hommes. De plus, la moitié des diagnostics médicaux d’allergies saisonnières seraient associés à une allergie au pollen de l’herbe à poux.  

Parmi les facteurs de risque du développement d’une allergie saisonnière, on note principalement un historique ou des antécédents familiaux de premier degré d’atopie, les maladies atopiques incluant l’asthme, la rhinite allergique, l’allergie alimentaire et l’eczéma.

Les trois saisons polliniques au Québec

calendrier pollinique Québec

Les allergies saisonnières sont présentes au Québec une bonne partie de l’année. Elles débutent à la fonte des neiges, en mars-avril, et se poursuivent jusqu’aux premiers gels, autour du mois de novembre. On distingue trois périodes « polliniques » spécifiques au cours des nombreux mois où les allergies saisonnières sont présentes.

  • Le pollen des arbres prédomine la première période qui s’étend du mois de mars au mois de juin.
  • Entre le mois de mai et le mois de juillet, les pollens prédominants sont ceux des graminées.
  • La dernière période est celle des pollens de mauvaises herbes, et en particulier celui de l’herbe à poux.

Les pollens allergènes fréquents au Québec

Symptômes et diagnostic d'allergies saisonnières

Bien que les symptômes soient variables d’une personne à l’autre, près de la moitié des personnes allergiques au pollen présenteraient des symptômes affectant sévèrement la qualité de vie. 

 Symptômes 

Yeux 

  • yeux rouges (conjonctivite)
  • yeux qui piquent 

Nez 

  • congestion nasale
  • écoulement nasal
  • écoulement dans la gorge
  • éternuements
  • nez qui pique 

Autres 

  • fatigue
  • maux de tête
  • irritabilité
  • perte de sommeil
  • trouble de concentration
  • exacerbation d’asthme (toux, essoufflement, diminution de la capacité d’effort) 

Pour établir un diagnostic d’allergie saisonnière, il est important de s’intéresser à l’histoire clinique. Ainsi, l’allergologue évaluera les symptômes et tiendra compte, entre autres, du moment d’apparition de ceux-ci en lien avec les types de pollen dans la région. Le diagnostic pourra être confirmé par un test cutané par scarification (skin prick test) pour les allergènes (pollens) suspectés.  

Comment distinguer les symptômes de l’allergie saisonnière de ceux d’un rhume? 

Les symptômes de la rhinite allergique saisonnière et du rhume « ordinaire » sont très similaires. Pour mieux les distinguer, sachez tout d’abord que l’allergie saisonnière présente des sécrétions transparentes, alors que les sécrétions d’un rhume peuvent prendre une couleur jaunâtre ou verdâtre. Les éternuements associés à la rhinite allergique saisonnière se produisent souvent en série, lors des sorties à l’extérieur. On remarque aussi des démangeaisons dans le nez, la gorge ou au niveau des yeux alors que les démangeaisons ne sont pas prédominantes dans le cas d’un rhume.  

Traitements

Les symptômes des allergies saisonnières peuvent être soulagés de plusieurs façons :  

  • En limitant son exposition aux pollens 
  • Avec la prise de médication 
  • En suivant un traitement d’immunothérapie 

Plusieurs types de médicaments peuvent aider à soulager les symptômes d’allergies aux pollens et peuvent être offerts seuls ou en traitements combinés :  les antihistaminiques, les vaporisateurs nasaux de corticostéroïdes ou les gouttes pour les yeux. Certains médicaments sont offerts en vente libre, d’autres doivent être prescrits. Votre médecin ou votre allergologue sera en mesure de vous fournir un plan de traitement personnalisé pour vous aider à gérer de façon efficace vos symptômes d’allergies. Prenez note que les pharmaciens peuvent aussi prescrire un médicament pour certaines conditions mineures tel que la rhinite allergique.  

Lorsque les symptômes sont sévères, les allergologues suggèrent souvent de se tourner vers l’immunothérapie, qui consiste à exposer régulièrement la personne allergique à de faibles doses d’allergènes sur une période prolongée, afin de réduire la production des anticorps d’allergie, augmenter la production d’anticorps neutralisant les pollens, et diminuer les symptômes.  

Il est à noter qu’un mauvais contrôle des symptômes d’allergie saisonnière peut avoir un impact sur la qualité de vie de la personne allergique, et pourrait perturber les activités quotidiennes, le rendement au travail ou le rendement scolaire ainsi que les activités de loisirs ou sportives. La prise en charge par un professionnel de la santé demeure donc primordiale. 

Gestion des symptômes d'allergies saisonnières

Complications et troubles connexes

Certaines personnes souffrant d’allergies saisonnières présenteront des complications ou d’autres affections connexes :    

  • Complications respiratoires (incluant l’aggravation de l’asthme) : Les allergies saisonnières peuvent aggraver l’asthme et constituent un facteur de risque du développement de l’asthme.  
  • Sinusites à répétition : La sinusite, une inflammation des sinus, peut survenir lorsque les pollens qui se retrouvent dans l’environnement infectent ou irritent les voies nasales. Ses principaux symptômes sont les maux de tête, les écoulements nasaux clairs ou colorés, la toux, les douleurs au visage et la fièvre.   
  • Syndrome pollen-aliment : Réaction allergique croisée entre les protéines de certains fruits frais, légumes et noix, et les pollens présents dans l’environnement provenant de plantes de la même famille. Les symptômes typiques sont des démangeaisons, des brûlures et parfois de l’enflure aux lèvres, à la bouche (palais) et à la gorge. Ils peuvent être davantage marqués durant la saison pollinique associée à l’allergie saisonnière de l’individu. Souvent, la cuisson détruit les protéines responsables de la réaction allergique, ce qui explique pourquoi la consommation de fruits et légumes cuits est souvent tolérée. Par ailleurs, les symptômes disparaissent généralement seuls après 10-30 minutes, ou peuvent être soulagés par la prise d’un antihistaminique oral.  

Versions PDF de nos 3 aide-mémoire imagés :

En terminant, l’ensemble de la population québécoise (allergique ou non) peut contribuer à réduire les quantités de pollen dans l’air grâce à des actions simples comme le contrôle de la croissance de l’herbe à poux dans sa cour. Il est aussi possible de limiter la plantation d’arbres et d’arbustes dont le pollen est allergène, dans les grands centres.   

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Cette page informative a été développée

grâce au soutien financier de

Bausch Health, Canada Inc.