Allaitement et régime d’éviction des produits laitiers : prévenir les carences alimentaires chez la mère

S’occuper de soi représente souvent un défi lorsqu’on est mère d’un jeune enfant. C‘est pourquoi allaitement et régime d’éviction peuvent souvent rimer avec carences alimentaires

Dans cette courte capsule, Valérie Vaillancourt nutritionniste à la ligne de soutien d’Allergies Québec fournit des conseils visant à prévenir les carences alimentaires lorsqu’on choisit de poursuivre l’allaitement, pour tous ses bienfaits, malgré l’éviction des produits laitiers de son alimentation.

Pourquoi faut-il prendre des précautions lorsqu’on retire les produits laitiers de son alimentation?

Lorsqu’on retire un groupe alimentaire, le risque de carences peut être bien présent. C’est pourquoi il est important de suivre un régime d’éviction seulement lorsque nécessaire. Il faut également s’assurer de remplacer les produits laitiers, dans le cas qui nous intéresse ici, par d’autres aliments nutritifs.

Quels sont les risques de carence lorsqu’on coupe le lait de vache et par quels aliments faut-il le remplacer afin de les éviter?

Les principaux risques de carence sont en calcium, vitamine D et en protéines.

Pour éviter les carences et se faciliter la vie, on suggère de miser sur des aliments simples et peu transformés. Pour un apport en calcium, on suggère des boissons et des yogourts végétaux ou encore du jus d’orange enrichi en calcium et vitamine D.

Pour la vitamine D, on devrait envisager un supplément de 400 UI, car il est difficile de combler les besoins en vitamine D chez la femme qui allaite et qui ne consomme ni lait ni boisson végétale enrichie.

Pour l’apport en protéines, on recommande des œufs, une plus grosse portion de viande ou de poisson aux repas et, en collation, des protéines végétales telles que les pois chiches rôtis et assaisonnés, des graines de tournesol, de citrouille ou un mélange de noix.

Y a-t-il d’autres aliments à surveiller lorsqu’on allaite un enfant qui est allergique au lait de vache?

Lorsqu’une allergie à la protéine du lait de vache est soupçonnée, il est important d’éviter également les produits à base de lait de chèvre ou de brebis, car il y a un risque à 90 % de réaction croisée. Par contre, le bœuf cuit ne devrait pas être évité d’emblée, car on parle de moins de 3 % de réaction croisée.

On suggère également d’éviter de remplacer tous les produits laitiers habituels par des produits de soya, car bébé pourrait réagir à une augmentation soudaine de la consommation de soya.

Pour être au maximum de sa forme et éviter l’épuisement, il ne faut pas remettre à demain une alimentation saine. Communiquez avec la ligne de soutien d’Allergies Québec lorsque des questions surviennent. C’est un service gratuit. Composez le 514-990-2575 poste 204 ou écrivez-nous à nutritionniste@allergiesquebec.ca.

 

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