Nouvelle étude sur la prévalence nationale des allergies alimentaires chez les enfants

Une nouvelle étude du département de médecine familiale de l’Université du Manitoba parue cette semaine montre que la prévalence des allergies alimentaires déclarée par les médecins atteindrait 2,53 % chez les jeunes canadiens âgés de 19 ans et moins. Ces résultats apportent donc un nouvel éclairage sur les allergies alimentaires en contexte pédiatrique, puisque jusqu’alors, cette prévalence se basait sur l’autodéclaration et était estimée à 8 % chez les enfants.

Selon les données compilées par l’Université du Manitoba, les allergies alimentaires les plus courantes chez les enfants canadiens sont les arachides (0,8 % des enfants), les noix (0,6 %), le lait de vache (0,4 %), les œufs (0,3 %), les fruits (0,2 %), les poissons à nageoires (0,2 %) et les crustacés (0,2 %). Parmi les enfants dont l’allergie alimentaire était documentée par un médecin, seulement 33,7 % auraient reçu une prescription d’auto-injecteur d’épinéphrine.

Les données montrent également que les enfants vivant avec des allergies alimentaires seraient plus susceptibles que les autres de présenter d’autres conditions associées à l’atopie, soit de l’asthme (34,8 % vs 13,3 %), de l’eczéma (16,7 % vs 7,6 %) ou une rhinite allergique (11,4 % vs 3,7 %).

Les auteurs rapportent également que les enfants allergiques présenteraient plus fréquemment certains troubles de santé mentale, notamment le TDAH, l’autisme, l’anxiété et la dépression, alors que les enfants obèses développeraient moins d’allergies alimentaires que ceux dont le poids est considéré comme étant normal. On précise toutefois que des études complémentaires portant sur le lien entre l’allergie alimentaire, les conditions psychiatriques et l’obésité seront nécessaires pour confirmer ces résultats.