Avancées dans le dossier des allergies alimentaires à l’école
Des informations récentes publiées par le gouvernement du Québec confirment que des travaux sont en cours concernant la sécurité des élèves allergiques en milieu scolaire. Allergies Québec souhaite faire le point sur ces nouvelles mesures, et rappeler les prochaines étapes essentielles pour garantir que ces travaux se traduiront en changements tangibles dans la vie des familles et intervenants concernées.
Un comité interministériel MSSS–MEQ est actif
Le gouvernement confirme l’existence d’un comité de travail regroupant des professionnels du ministère de la Santé et Services sociaux (MSSS) et du ministère de l’Éducation (MEQ).
Mandats officiels du comité :
- Déployer un guide synthèse des bonnes pratiques basé sur le Guide de bonnes pratiques de la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal (élaboré en collaboration avec Allergies Québec et divers intervenants des milieux de l’éducation et de la santé, et publié en 2020).
- Déterminer quels encadrements sont requis pour garantir la sécurité des élèves. À titre d’exemples, le gouvenement nomme : les encadrements d’ordre législatifs, réglementaires, ainsi que les directives obligatoires, etc.
Il s’agit d’un pas important vers une standardisation panquébécoise.
Analyse en cours d’une formation sur le traitement de l’anaphylaxie
Suite à une mise à jour en juin 2025 du Programme de formation sur l’intervention lors d’une réaction allergique sévère, destiné aux services préhospitaliers, le MSSS et le MEQ confirment qu’une évaluation est maintenant en cours pour déterminer comment adapter cette formation au milieu scolaire.
Allergies Québec estime que type de formation doit être obligatoire afin d’améliorer la rapidité et la qualité des interventions d’urgence.
Publication du nouveau cadre de référence du MEQ (2025)
Le Cadre de référence sur les activités de soins en milieu scolaire, publié par le MEQ en 2025, précise les soins pouvant être prodigués par le personnel scolaire.
Bien qu’il apporte certaines clarifications générales, ce document demeure non obligatoire et n’offre pas un encadrement détaillé ou normatif sur la prise en charge de l’anaphylaxie. Son contenu fait seulement référence de manière très sommaire au traitement d’une réaction allergique sévère, ce qui limite considérablement son impact réel sur la sécurité des élèves.
Ce que travaux signifient pour les familles
Ces mesures montrent une volonté d’harmonisation et de clarification. Elles confirment l’importance de ce dossier et représentent une forme de reconnaissance des défis liés à la gestion actuelle des allergies alimentaires en milieu scolaire.
Pour les familles, cela signifie potentiellement :
- un début de cohérence entre les régions;
- des outils mieux adaptés;
- une structure qui pourrait, éventuellement, mener à une réglementation
Ce qu’il manque encore : des mesures concrètes vers une uniformisation des pratiques
Malgré ces progrès, il reste plusieurs éléments essentiels à réaliser :
- un encadrement obligatoire et uniforme dans toutes les écoles du Québec;
- des formations adaptées et accessibles au personnel;
- une compréhension commune des protocoles axées sur la prévention des réactions autant que leur traitement;
- un déploiement claire et mesurable dans les milieux.
Le rôle d’Allergies Québec : poursuivre le travail et informer
Allergies Québec continue :
- de suivre les travaux gouvernementaux;
- de rencontrer les partenaires concernés;
- de porter la voix des familles;
- d’évaluer les impacts concrets des mesures;
- de réclamer une réglementation uniforme garantissant un environnement sécuritaire pour chacun des élèves allergiques.
Conclusion
Les travaux en cours signalent que le gouvernement reconnait les enjeux signalés et tente d’y remédier. Toutefois, des étapes cruciales restent à franchir pour assurer la réussite des travaux amorcés. Allergies Québec demeure mobilisé et continuera d’agir pour que chaque milieu scolaire bénéficie de pratiques cohérentes, claires et appuyées par des directives obligatoires.
En effet, la bonne volonté ne suffit pas pour protéger les enfants allergiques. C’est pourquoi leurs parents ont besoin d’un engagement formel, inscrit noir sur blanc, de la part de leur gouvernement.



