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Entrevue avec Olivier Drouin, allergique aux fruits de mer

allergique aux fruits de mer

En ce mois de la sensibilisation aux allergies alimentaires, Allergies Québec est allée à la rencontre de personnes allergiques.

L’histoire d’Olivier Drouin avec les allergies alimentaires commence vers l’âge de 15 ans. À l’époque, il travaille dans un restaurant de fruits de mer. Lorsqu’il vide les assiettes sur lesquelles on a servi des crustacés ou qu’il équeute des crevettes, il remarque l’apparition de plaques rouges sur sa peau. Puis, le diagnostic tombe peu de temps après : allergie aux fruits de mer. Aujourd’hui, à 48 ans, il partage avec nous quelques aspects de son quotidien de personne allergique.

Allergies Québec — Quel côté de la vie avec des allergies alimentaires trouvez-vous le plus difficile ?

Olivier Drouin – Je dirais le côté social de la chose. Je suis un épicurien, j’aime la bonne cuisine. Mais quand il y a des activités sociales comme des partys d’huîtres ou de homards, je ne peux pas participer et déguster ces bons plats. C’est le cas aussi pendant les vacances, quand on visite les Maritimes ou le Nord-du-Québec où la pêche est importante. Je dois trouver des solutions pour la nourriture. Même chose quand je suis invité chez des amis pour un repas. Ils doivent adapter le menu pour éviter les fruits de mer.

Allergies Québec — Qu’aimeriez-vous que les gens sachent sur les allergies alimentaires ?

Olivier Drouin — Les allergies alimentaires ne sont pas un choix ou un caprice. Encore aujourd’hui, il y a des croyances et des perceptions erronées entourant les allergies alimentaires. Un peu comme si ce n’était pas une vraie condition médicale, alors que ce l’est. J’ai mis moi-même du temps à comprendre la réalité des allergies alimentaires. À l’époque, lorsque j’étais à l’école, l’éducation sur les allergies alimentaires n’existait pas. Aujourd’hui, on en parle beaucoup et il y a toute une éducation entourant la condition auprès des jeunes.

Allergies Québec – Selon vous, quels changements sociaux ou gouvernementaux permettraient aux personnes allergiques de mieux vivre au quotidien ?

Olivier Drouin – Selon moi, le gouvernement doit s’investir dans la communication et la vulgarisation entourant les allergies alimentaires, puisque les termes sont parfois techniques et compliqués à comprendre. Il faut éduquer l’ensemble des parties prenantes. Mais cela nécessite de l’argent et des campagnes de communication.

Même si les allergies alimentaires n’empêchent pas Olivier Drouin de vivre, elles nécessitent tout de même certains ajustements et compromis pour le garder en sécurité. Malgré tout, l’homme est équivoque : il a une vie bien remplie, malgré les allergies !

 

Allergies Québec remercie Olivier Drouin pour son témoignage. Partagez-le avec votre communauté :