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Rendons hommage aux mamans d’enfants allergiques

fête des mères

Le diagnostic d’une allergie alimentaire bouleverse le quotidien. Surtout lorsqu’il s’agit de son enfant. Partout à travers le monde, des mamans* font des pieds et des mains pour adapter leur vie et celle de leur famille afin d’assurer la sécurité et la qualité de vie de leur enfant allergique.  

*Bien que les pères soient de plus en plus impliqués auprès de leurs enfants, il n’en demeure pas moins que, selon le ministère de la Famille, les mères consacrent en moyenne près d’une heure de plus chaque jour à s’occuper de leur progéniture (2 h 55 pour les mères par rapport à 2 h 01 pour les pères). La gestion des allergies alimentaires n’y fait pas exception.

À l’approche de la fête des Mères, Allergies Québec tient à souligner l’amour et l’implication de toutes ces mamans. Pour ce faire, nous aimerions vous présenter l’histoire de Valérie.

Quand les aliments posent un danger

Valérie est la maman de trois enfants de 8, 6 et 4 ans. Elle est aimante, dévouée, drôle. Mais elle est surtout travaillante et résiliente.

Celle qui avait sa propre garderie à la maison jusqu’à récemment est retournée l’an dernier aux études. Elle obtiendra son diplôme dans quelques semaines et pourra alors commencer une nouvelle carrière en tant qu’assistante administrative en milieu hospitalier.

Avant d’en arriver là, Valérie a toutefois relevé plusieurs défis et s’est adaptée à de nombreuses reprises… pour l’amour de ses enfants !

La vie de Valérie a changé radicalement il y a quelques années, alors que son fils, aujourd’hui âgé de 8 ans, a reçu un diagnostic d’allergies alimentaires. Le diagnostic est tombé quand le petit avait à peine 9 mois. Quelques semaines plus tôt, il avait fait un premier choc anaphylactique au lait. L’allergie était tellement sévère que le seul contact de l’allergène avec sa peau pouvait provoquer chez lui une anaphylaxie. Deux ans plus tard s’est ajoutée l’allergie à l’arachide.

S’ajuster à la réalité des allergies alimentaires

Au cours de l’année suivant le diagnostic d’allergie au lait de son garçon, Valérie a multiplié les rendez-vous médicaux : consultations avec l’allergologue, tests cutanés, tests de provocation orale. Puis, se sont ajoutées les rencontres avec une nutritionniste afin de s’assurer que le petit maintenait une alimentation équilibrée et évitait les carences.

Valérie et sa famille ont aussi dû adapter leur mode de vie pour tenir compte des allergies alimentaires du plus vieux. « S’ajuster aux allergies alimentaires a été difficile, souligne Valérie. Au début, on ne sortait plus, parce qu’il fallait tout planifier : la nourriture, les sorties, les vacances. Il n’y avait plus aucune place à la spontanéité. » La mère de famille a donc progressivement appris à tout prévoir et organiser.

Aussi, il fallut relever le défi de conscientiser les proches à la réalité des allergies alimentaires. Et les réactions de l’entourage n’ont pas toutes été positives. Alors que certains amis se sont montrés très aidants, d’autres ont pris plus de temps à comprendre ou accepter la situation. « Des proches ont même refusé de venir manger à la maison parce que les pommes de terre pilées n’étaient pas faites avec du lait et du beurre, se rappelle la maman. D’un autre côté, j’ai une amie qui a adapté tout le menu pour la fête de son fils pour être certaine qu’on pourrait y être et qu’il n’y aurait pas de danger pour mon garçon. »

Malgré tout, la gestion des allergies alimentaires est devenue une seconde nature pour Valérie. « C’est devenu rapidement une habitude de tout planifier. Un peu comme préparer son déjeuner le matin : c’est naturel ! »

S’impliquer dans la gestion des allergies alimentaires de son enfant

Avec l’annonce du diagnostic d’allergies alimentaires de son fils,  en plus de se rendre aux nombreux rendez-vous médicaux, Valérie planifie chaque jour les repas et choisit avec soin les aliments qui sont sécuritaires pour son garçon. Il lui arrive même régulièrement de contacter directement les fabricants afin de s’assurer de l’absence de lait ou d’arachides dans certains produits.

Depuis plus d’un an, Valérie conduit également son fils à ses traitements de désensibilisation orale. Et les choses s’améliorent : le garçon mange désormais deux arachides et boit 12,5 ml de lait par jour, sans réagir ! « Il peut manger sans problème des aliments qui peuvent avoir été en contact avec ses allergènes, mais qui n’en contiennent pas, précise la maman. On est maintenant plus “lousses” et la spontanéité est revenue. »

Par ailleurs, Valérie s’implique activement à l’école de ses enfants. En effet, elle se rend dans la classe de son garçon chaque année afin de sensibiliser les élèves à la réalité des personnes allergiques. Lors de son passage, elle explique ce qu’est une allergie alimentaire et montre aux enfants comment reconnaître une réaction et administrer un auto-injecteur d’épinéphrine. Et la démarche porte ses fruits. « Lorsque leur maman leur a préparé un aliment que mon fils ne peut pas manger, les amis savent qu’ils ne peuvent pas s’asseoir à côté de lui, souligne-t-elle. Ils sont aussi contents de lui annoncer qu’ils peuvent s’installer à côté quand ils n’ont rien de dangereux dans leur lunch ! »

Aux mamans d’enfants allergiques, MERCI !

L’histoire de Valérie est semblable à celle de nombreuses mères d’enfants allergiques, qui portent sur leurs épaules la responsabilité de la gestion des allergies alimentaires de leur jeune. Ces mamans sont des modèles de force et de résilience. Et la communauté d’Allergies Québec tenait à leur transmettre ces quelques messages :

« Je suis la maman de deux garçons qui fréquentent la même école que les enfants de Valérie. Elle est inspirante ! Elle s’implique dans tout ce que l’enseignante propose. Parfois, elle va même au-devant ! Pour éviter que son fils sévèrement allergique au lait et aux arachides ne puisse pas faire une activité culinaire, elle va préparer le repas pour toute la classe. Et c’est délicieux ! Valérie, je reconnais la partie visible que tu fais pour ton coco et je te trouve fantastique pour lui. »

Amély-Kim Démétré

« Moi, je rends hommage à toutes les mamans d’enfants allergiques ! Celles que je connais bien et celles que je n’ai jamais rencontrées. Qui ont toutes angoissé, pleuré, questionné à chaque étape de leur vie. Qui ont toutes lu, décortiqué, investigué des centaines de sites Web et d’étiquettes. Qui veulent toutes protéger leurs enfants, les éduquer, les réconforter et les encourager à vivre leur vie en sécurité. Qui y arrivent toutes, chacune à leur façon. Mais surtout, ce sont elles qui se dévouent pour l’amour de leurs petits (et plus grands) allergiques ! »

Kim Dufour

« J’aimerais rendre hommage à ma conjointe. Je l’admire pour tout ce qu’elle fait pour notre fille Florence dans la gestion de ses allergies, que ce soit au quotidien ou pour la panoplie de rendez-vous médicaux que cela apporte. Je veux lui dire merci pour tout, car malgré les épreuves découlant du syndrome de notre fille, le SEIPA, elle s’est toujours efforcée de lui offrir un environnement qui soit le plus « normal » possible. Au cours des quatre dernières années, elle a su inculquer à Florence le plaisir de manger, malgré le peu d’aliments qu’elle peut consommer et auxquels elle ne réagit pas. Elle est pour moi synonyme de persévérance, de courage et de résilience. »

Mathieu Vermette

« Moi je rends hommage à toutes ces femmes et mamans de responsables des services alimentaires des services de garde au Québec qui doivent composer de nombreux repas et collations pour plusieurs enfants allergiques à la fois. » 

Christine Gadonneix

« Je rends hommage à Katleen Lachance Fortin!! Son fils polyallergique à la meilleure maman pour prendre soin de lui. Dévouée, attentionnée. Elle essaie de tout faire pour que son fils ne ressente pas la différence face aux autres enfants. Entre autres, elle fournit à toute la classe des collations spéciales. Elle confectionne des gâteux maison hallucinant pour que son fils puisse lui aussi avoir de magnifiques gâteaux de fête sécuritaire pour lui. Chaque année elle offre à l’Halloween des surprises non comestibles avec l’aide de la citrouille turquoise pour sensibiliser les gens. Elle s’implique énormément auprès de son fils! Bravo à toutes les mamans, car ce n’est pas facile comme défi… et mon amie relève ce défi en équipe avec son fils!! »

Caroline Mailly

« Caroline Paquet et à Emy A. Vezina, vous rendez magique le quotidien de vos cocos tout en leur offrant un cadre sécuritaire pour qu’ils s’épanouissent. Ils ont des parents en or. »

Julie Desgagnés

Au nom d’Allergies Québec et de toute notre communauté : Bonne fête des Mères !

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