L’identification des allergènes dans les aliments préemballés d’ici et d’ailleurs

Pour aider les consommateurs vivant avec des allergies alimentaires, plusieurs pays ont mis en place des mesures facilitant l’identification des allergènes dans les aliments préemballés. Le point sur l’étiquetage des allergènes à travers le monde.

Les Canadiens qui vivent avec des allergies alimentaires ont vu leur vie grandement simplifiée en 2012, lorsque la réglementation sur l’étiquetage des allergènes prioritaires est entrée en vigueur au pays. Depuis, il est plus facile de cibler les produits alimentaires préemballés qui présentent un risque pour la personne allergique. Mais qu’en est-il ailleurs dans le monde?

Aux États-Unis

Chez nos voisins du Sud, le Congrès américain a voté en 2004 le Food Allergen Labeling And Consumer Protection Act. Ce règlement, qui s’applique à l’échelle nationale depuis le 1er janvier 2006, exige que les aliments préemballés qui contiennent un allergène prioritaire identifient clairement cet allergène sur l’étiquette du produit, et ce, par son nom usuel ou commun.Les États-Unis reconnaissent huit allergènes prioritaires, soit le lait de vache, les œufs, les poissons, les crustacés, les noix, les arachides, le blé et le soya. Pour respecter la réglementation, les fabricants doivent donc utiliser précisément ces termes dans la liste des ingrédients, à l’exception des noix, des crustacés et des poissons, pour lesquels le type précis doit être nommé (ex. : amandes, saumon, crevettes et non pas noix, poissons ou crustacés). Tout comme au Canada, la mention « peut contenir » n’est pas obligatoire.

Fait intéressant : la réglementation américaine sur l’étiquetage des allergènes alimentaires a été développée à la suite d’une étude menée en 1999 dans les états du Minnesota et du Wisconsin. L’étude, qui avait pour objectif d’analyser de manière aléatoire le contenu de pâtisseries, de crèmes glacées et de bonbons, a révélé que 25 % des échantillons étudiés renfermaient des œufs et des arachides, alors que l’allergène n’était pas nommé dans la liste des ingrédients du produit.

Dans l’Union européenne

On dénombre, en Europe, 14 allergènes dits majeurs. Il s’agit des céréales contenant du blé (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou leurs souches hybridées), des crustacés, des œufs, des poissons, des arachides, du soya, du lait (y compris les aliments qui contiennent du lactose), des fruits à coque (amandes, noisettes, noix, noix de cajou, de pécan, de macadamia, du Brésil, du Queensland, pistaches), du céleri, de la moutarde, des graines de sésame, de l’anhydride sulfureux et des sulfites (en concentrations de plus de 10 mg/kg ou 10 mg/L), du lupin et des mollusques.

Tout comme au Canada et aux États-Unis, les pays de l’Union européenne doivent déclarer de manière claire la présence d’un allergène majeur dans la liste des ingrédients des produits alimentaires préemballés. Le nom des allergènes doit également être mis en évidence dans la liste des ingrédients, par exemple en utilisant une couleur différente ou être présenté en caractères gras.

Contrairement au Canada, la réglementation de l’Union européenne s’étend aux produits non préemballés vendus par exemple dans les restaurants et les cafés. Les commerçants sont en effet encouragés à fournir à leurs clients l’information relative à la présence d’allergènes majeurs dans leurs produits non préemballés. Les modalités de présentation concernant les aliments non préemballés sont déterminées par chacun des pays de l’Union européenne.

Si vous voyagez à l’étranger, sachez que de plus en plus de pays identifient clairement les allergènes prioritaires sur l’étiquette des aliments préemballés. Soyez cependant conscient que la nature de ces allergènes peut varier d’un endroit à l’autre du monde. La vigilance est donc de mise en tout temps!