Histoire de Bonbons…

Saviez-vous que le terme « friandises », apparu au XIVe siècle, vient du mot « frier », qui signifie « brûler d’envie ».

Eh oui! Ce n’est pas d’hier que l’homme a la dent sucrée! Les bonbons ont fait et font encore le bonheur des petits et des grands. Mais voilà que pour les personnes vivant avec une allergie alimentaire, les plaisirs sucrés peuvent revêtir un tout autre visage. Faisons le point sur l’histoire des bonbons et leur évolution dans le contexte de l’allergie alimentaire.

Un peu d’histoire…

Le bonbon a fait son apparition grâce au miel, ingrédient de prédilection des premières friandises, il y a de cela des centaines et des centaines d’années. Le miel fut donc roi et maître de la confiserie pendant longtemps, jusqu’à ce que l’on découvre au XIIe siècle la canne à sucre. Ce fut une révolution pour les cuisiniers, mais également pour les apothicaires… Le sucre, ce nouvel aliment réservé à l’aristocratie, n’était pas seulement à l’origine de plaisirs gustatifs. On l’utilisait aussi régulièrement comme médicament!

C’est ainsi que sous le règne des différents rois de France, c’est à la fin des repas que l’on servait sur les tables royales des friandises communément appelés « épices ». Constituées de fruits, de graines, de noix ou de fleurs comestibles, elles faisaient le bonheur de la royauté. Il fallu cependant attendre le XIXe siècle avant que le bonbon ne devienne plus accessible. Un peu plus tard, la fin de la deuxième guerre mondiale marqua l’apparition du bonbon industriel, soit celui que l’on reconnaît aujourd’hui par ses couleurs éclatantes, ses formes multiples, ses goûts variés et ses textures surprenantes. De quoi en faire saliver plus d’un!

Et les allergies alimentaires dans tout cela?

Noix, arachides, lait, œufs… ce sont tous des aliments listés comme allergènes prioritaires. Et avec la diversification impressionnante des bonbons depuis l’ère industrielle, il n’est pas rare de retrouver ces allergènes dans la liste des ingrédients ou sous la forme de traces potentielles. Il a quelques décennies seulement, on se souciait peu de la présence d’allergènes alimentaires dans la composition des bonbons : c’était la responsabilité des personnes allergiques d’être vigilants. Depuis la fin des années 1990 par contre, on observe une hausse du nombre de cas d’allergies aux aliments et on met beaucoup d’énergie à sensibiliser la population à cette réalité. Heureusement, l’industrie alimentaire et les agences gouvernementales se sont adaptés avec le temps. Voici quelques exemples concrets de cette évolution.

Depuis 2005, le programme « Contrôle Allergène Certifié[i] » permet aux personnes allergiques aux arachides, aux amandes, au lait et aux œufs de pouvoir déterminer en un coup d’œil en regardant l’emballage d’un aliment si ce dernier est exempt de ces allergènes. Vous avez certainement remarqué que le sigle du programme se retrouve sur de plus en plus de friandises retrouvées sur les tablettes des commerces à l’approche de l’Halloween. Avec le temps, d’autres allergènes alimentaires pourraient être ciblés par le programme, ce qui simplifiera davantage la vie des personnes allergiques.

Les autorités gouvernementales se sont également adaptées à la situation. C’est ainsi que, depuis 2012, on demande aux fabricants d’identifier sur la liste des ingrédients les allergènes prioritaires entrant dans la composition de leurs aliments[ii]. De plus, certains manufacturiers peuvent décider d’inscrire une mises en garde sur l’emballage du produit s’il existe une possibilité que l’aliment en question soit entré en contact avec un ou plusieurs allergènes prioritaires. On retrouvera dans ce cas la mention « peut contenir… ». Il est donc maintenant plus facile d’identifier les bonbons et les friandises sécuritaires dans le cas d’une allergie alimentaire.

Il reste tout de même beaucoup de chemin à parcourir pour diminuer les risques potentiels liés aux allergies alimentaires et ainsi faciliter le choix des bonbons, particulièrement à l’approche de l’Halloween. En attendant, la vigilance est de mise!

 

[i] Programme Contrôle Allergène Certifié (consulté le 8 octobre 2014).
[ii] Agence Canadienne d’inspection des aliments.- Liste d’ingrédients et allergènes.-  (consulté le 8 octobre 2014).